Le confort dans les refuges

[VOKTR]

Bonjour à toutes et tous,

Je viens de tomber sur cet article dans Montagnes Magazine, et je serai curieux de savoir ce qui se dit ici sur cette question quelque peu sujette à débat

https://www.montagnes-magazine.com/actu ... nfortables

[Lou moiau rt]

Pour moi un refuge de montagne n’est pas un hôtel
C’est un abri spartiate et économique en route vers les cimes ce qui veulent le confort et la société de consommation dans toute sa splendeurs doivent choisir la plage et non les hauteurs encore vierge de la surconsommation

[Pascal 74]

Bonjour à toutes et tous,

Je viens de tomber sur cet article dans Montagnes Magazine, et je serai curieux de savoir ce qui se dit ici sur cette question quelque peu sujette à débat

https://www.montagnes-magazine.com/actu ... nfortables

Bonjour,

L'article de Montagnes Magasine que tu cites ne pose pas directement de question : il relate une étude sur l'attente des utilisateurs (et personnes potentiellement utilisatrices) en terme de confort, de prestation, etc... c'est difficile à résumer en une question. Peut-être que les instigateurs de l'étude citée dans cette article en ont une idée...
Sinon, je ne peux que t'inviter à fouiner dans le forum de refuges.info afin de te forger ta propre opinion

Oups : Le titre de l'article est bien une question, néanmoins très réductrice si on considère le sujet de l'article : une façon comme une autre d'appâter le lecteur...

[SQFP.info]

Un alpiniste anglais suite à la construction de la cabane des Grands Mulets (mi-XIXe siècle) : « Prenez garde ! lorsque le confort s'avance vers le pittoresque, le pittoresque recule d'autant. »

Les thèses de Biella : « Nous pensons que la construction et la capacité des refuges ne doivent pas être déterminées par la demande des utilisateurs potentiels, mais doivent dépendre du nombre de personnes que l’environnement naturel peut supporter sans perdre son sens. Refuges et bivouacs fixes ne devraient en aucun cas être situés le long des itinéraires de montée, ni à proximité des sommets, ni en tout cas dans des emplacements qui puissent porter préjudice à la grandeur sauvage et à la valeur symbolique de l’environnement. »

Malheureusement, la tendance est à la surfréquentation monétisable des espaces naturels - pardon, je voulais dire "à une politique ambitieuse de développement des loisirs de plein air par diversification de l'offre afin de capturer de nouvelles clientèles en répondant à leurs besoins spécifiques".

[Claude Mauguier]

Un alpiniste anglais suite à la construction de la cabane des Grands Mulets (mi-XIXe siècle) : « Prenez garde ! lorsque le confort s'avance vers le pittoresque, le pittoresque recule d'autant. »

Les thèses de Biella : « Nous pensons que la construction et la capacité des refuges ne doivent pas être déterminées par la demande des utilisateurs potentiels, mais doivent dépendre du nombre de personnes que l’environnement naturel peut supporter sans perdre son sens. Refuges et bivouacs fixes ne devraient en aucun cas être situés le long des itinéraires de montée, ni à proximité des sommets, ni en tout cas dans des emplacements qui puissent porter préjudice à la grandeur sauvage et à la valeur symbolique de l’environnement. »

Malheureusement, la tendance est à la surfréquentation monétisable des espaces naturels - pardon, je voulais dire "à une politique ambitieuse de développement des loisirs de plein air par diversification de l'offre afin de capturer de nouvelles clientèles en répondant à leurs besoins spécifiques".

Je souscris !
Et j'en profite pour reproduire ce papier de Carlo Alberto Pinelli paru das Mountain Wilderness :
https://www.mountainwilderness.org/2013 ... f-the-day/

[VOKTR]

Les thèses de Biella : « Nous pensons que la construction et la capacité des refuges ne doivent pas être déterminées par la demande des utilisateurs potentiels, mais doivent dépendre du nombre de personnes que l’environnement naturel peut supporter sans perdre son sens.

Merci beaucoup pour vos réponses !

Dans cette perspective, et dans le cas des refuges qui sont sur le point d'être rénovés, faudrait-il privilégier la diminition des places disponibles, comme cela été fait lors de la récente rénovation du Couvercle (capacité quasiment diminuée de moitié ?) Et en profiter pour avoir une réflexion sur les espaces qui se libèrent...

[Claude Mauguier]

Les thèses de Biella : « Nous pensons que la construction et la capacité des refuges ne doivent pas être déterminées par la demande des utilisateurs potentiels, mais doivent dépendre du nombre de personnes que l’environnement naturel peut supporter sans perdre son sens.

Merci beaucoup pour vos réponses !

Dans cette perspective, et dans le cas des refuges qui sont sur le point d'être rénovés, faudrait-il privilégier la diminition des places disponibles, comme cela été fait lors de la récente rénovation du Couvercle (capacité quasiment diminuée de moitié ?) Et en profiter pour avoir une réflexion sur les espaces qui se libèrent...

Oui, mais ce n'est pas uniquement une question de capacité. Il y a la nature et l'aspect de la construction (genre capsule spatiale pour le Goûter) et l'emplacement choisi : plus il est accessible, plus il y aura de monde, sans compter que parfois on dispose de remontées mécaniques, voire du chemin de fer (voir à Zermatt), pour y accéder...On prend le métro, en quelque sorte. Est-ce encore faire de la montagne ?

[VOKTR]

La question de l'accessibilité se pose toujours c'est sûr. Pour la mer de glace c'est quand même un entre deux étonnant, d'une part un train (plus un télécabine), de l'autre le glacier et les échelles qui font vite le tri entre les pratiquant.es.
Et en même temps, rendre des refuges accessible à un public plus néophyte, est-ce que ce n'est pas l'occasion de se servir du bâtiment comme d'un espace d'éducation à la frugalité et à la sobriété ?

[Dominique]

La question de l'accessibilité se pose toujours c'est sûr. Pour la mer de glace c'est quand même un entre deux étonnant, d'une part un train (plus un télécabine), de l'autre le glacier et les échelles qui font vite le tri entre les pratiquant.es.
Et en même temps, rendre des refuges accessible à un public plus néophyte, est-ce que ce n'est pas l'occasion de se servir du bâtiment comme d'un espace d'éducation à la frugalité et à la sobriété ?

J'adore "l'éducation à la frugalité et à la sobriété".
Déjà, il faut n'avoir jamais mis les pieds en dehors de son quartier des bourgeois qui parlent bien.

Le refuge du goûter à 60 € la nuitée + 19 € le petit-déjeuner et 47,20 € le repas du soir + les frais de voyage, train, télécabine sans compter le guide car on n'y va pas pour profiter du calme, ce n'est pas la frugalité, c'est un loisir de très privilégié.

Une pensée émue pour le cantonier qui à entrenu la route, le cheminot qui à conduit le train, l'employé du téléphérique et le gardien du refuge qui vivent la frugalité pour nos loisirs de riches.

Signé : un bobo comme les autres

[Claude Mauguier]

Pour ce qui est de la frugalité et de la méthode "démerdez-vous", j'avoue avoir parmi mes meilleurs souvenirs l' Ariège, notamment au Larnoum, enveloppé dans mon duvet sur la terre battue, tandis que la tempête tentait d'ouvrir la porte (démunie de tout moyen de fermeture) que j'avais calée avec moultes grosses pierres. Un réchaud, de l'eau, de la nourriture, un livre, des bougies.
On devrait organiser des stages dans ce type de "refuge" pour les amateurs douillets.