Projet de diplôme, j'ai besoin de vos témoignages !

[yvesmarie]

Bonjour à tous,

Je suis étudiant en 3e année design objet espace. Pour mon projet de diplôme, je travaille sur l’aménagement intérieur des cabanes de moyenne montagne, de façon à redynamiser une pratique de la montagne pour tous. Je me focalise pour le diplôme sur trois cabanes dans le secteur d’Ouzous, et Sireix aux environs de Lourdes, Argelès-Gazost.

Je me tourne vers vous, car j’ai besoin de vos témoignages par rapport à votre expérience des refuges, cabanes de montagne.
Si vous pouviez m’écrire en quelques mots ce que vous aimez dans les refuges, cabanes, si vous avez des rituels des habitudes. J’aurais aussi besoin de savoir ce qui est indispensable pour vous, et ce que vous aimeriez changer ou que vous aimeriez voir plus souvent.

Je vous remercie d’avance de votre aide,


Yves-Marie

yduvigneau@esad-orleans.fr

[leosw]

Bonjour Yves-Marie,

La cabane détestable c'est 4 murs en bétons, un intérieur vide, de l'humidité, et peu de lumières.

Du coup, une cabane confortable c'est une cabane chaleureuse, lumineuse mais isolée, avec des petites touches personnelles laissées au fil du temps.
Dans l'idéal il y a des ustensiles de cuisine, de quoi couper du bois, un poêle avec un espace pour stocker le bois au sec, un bac métallique pour faire fondre de la neige, une table et des bancs, des étagères vides pour mettre son foutoir en arrivant.

Un bon exemple pour moi, c'est la cabane de la Lacure : http://www.refuges.info/point/4247/caba ... de-Lacure/

Bonne journée !

[Claude Mauguier]

Bonjour à tous,
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Je me tourne vers vous, car j’ai besoin de vos témoignages par rapport à votre expérience des refuges, cabanes de montagne.
Si vous pouviez m’écrire en quelques mots ce que vous aimez dans les refuges, cabanes, si vous avez des rituels des habitudes. J’aurais aussi besoin de savoir ce qui est indispensable pour vous, et ce que vous aimeriez changer ou que vous aimeriez voir plus souvent.
Je vous remercie d’avance de votre aide,

Yves-Marie

yduvigneau@esad-orleans.fr

Salut !
Léo t'a déjà bien informé...
La cabane idéale...? Vaste programme. D'abord assez loin en heures de marche afin de décourager les sagouins.
De l'eau pas loin, du bois mort aux alentours. Tout ça ne dépend pas de nous.
Pour l'intérieur : un matelas en mousse, un coin pour le feu (cheminée, poêle - un luxe peu présent dans les Pyrénées), une table et de quoi s'asseoir.
Une isolation satisfaisante (sinon on chauffe les alpages...).
Pour l'outillage, mieux vaut prévoir d'avoir avec soi une scie (pliante, avec une lame de 25 cm par exemple, poids 300 g) et ne pas compter en trouver, tant il est fréquent que celles qui sont mises à dispo s'évaporent...
Peu importe qu'on puisse y trouver des gamelles, de la vaisselle, etc : la moitié du temps ces ustensiles sont laissés sales. On aura donc prévu le nécessaire dans le sac.

Quant aux refuges gardés, j'ai pris le parti de les fuir autant que possible, vu qu'ils se muent progressivement en hôtels d'altitude pour grands enfants gâtés et capricieux.

Mon rituel favori : corvée de bois, corvée d'eau, après quoi je prends un livre en fumant ma pipe.

Mais qu'il s'agisse de cabanes non gardées ou de refuges, il est important, sinon indispensable, que leur aspect général n'insulte pas le regard et se fonde dans le milieu ambiant !
Il faut faire simple, humble, discret. Les bergers, chasseurs, forestiers, ont depuis longtemps montré le chemin.

Les trucs psychédéliques conçus pas des architectes mégalo à grand renfort d'aluminium, de plastique, de verre, d'acier, de béton même revêtu de bardages en bois, sont une honte, une absurdité et tiennent la place de véritables verrues. Bon, je suis en train de dénigrer une certaine conception du design (en français, c'est quoi ?) qu'on veut absolument nous faire avaler à tout prix un peu partout.
Nul besoin d'exporter en altitude des "concepts" élaborés par des gens qui n'ont de la montagne que des notions fausses ou folkloriques : si on accepte de suer des heures avec un sac, ce n'est pas pour retrouver devant soi des objets ayant envahi les plaines (qui ne le méritent pas plus d'ailleurs).

Et de toute manière, le prochain tremblement de terre, la prochaine avalanche, le prochain glissement de terrain, auront raison des atrocités et les renverront au néant.

Je m'arrête, le principal est dit.